1 Nephi 11

1 Né 11-15 La version de Néphi de la vision de l'arbre de vie

Ces cinq chapitres décrivent ce que Néphi a vu en vision quand il a demandé au Seigneur de lui montrer ce que son père avait vu. La révélation qui en a résulté est remarquable car elle jette une lumière supplémentaire sur la vision de Léhi de l'arbre de vie mais elle contient aussi beaucoup plus que ça. Au premier abord, il semble que deux visions distinctes soient montrées à Néphi: une vision de l'arbre de vie et une autre de l'histoire du monde commençant à la naissance du Sauveur. Cependant les visions sont étroitement liées dans le récit. Une étude attentive de ces chapitres révèle que la vision de Néphi de l'histoire du monde s'accorde parfaitement avec la vision de l'arbre de la vie. Chaque fois que l'ange montre à Néphi une partie du rêve de Léhi, qu'il s'agisse de l'arbre,  de la barre de fer ou du grand et spacieux édifice, il lui montre ensuite un événement de l'histoire du monde qui en illustre l'interprétation. Le tableau suivant montre quels événements historiques ont été présentés à Néphi après chaque partie du rêve de Léhi.

La vision de l’arbre de vie

La vision de l’histoire du monde

L’arbre = l’amour de Dieu (verset 8)

La naissance de l'Agneau de Dieu par une vierge de Nazareth (versets 13-21)

 

Le Sauveur allant parmi les enfants des hommes (verset 24)

La barre de fer = la parole de Dieu (verset 25)

L'Agneau de Dieu a été baptisé (verset 27)

 

Il exerce son ministère avec pouvoir et une grande gloire (verset 28)

 

Les 12 apôtres et le ministère des anges (versets 29-30)

 

L'Agneau de Dieu guérit les malades et les affligés (verset 31)

 

Il est jugé par le monde et crucifié (versets 32-33)

Le grand et spacieux édifice = l’orgueil du monde (verset 35)

Les multitudes de la terre se rassemblent pour lutter contre les apôtres de l'Agneau (versets 34-35)

Le brouillard de ténèbres = les tentations du diable (1 Né 12:4,17)

Les vapeurs de ténèbres couvrent les Amériques pendant 3 jours (1 Né 12:5)

 

Le Christ apparaît aux Néphites (12:6)

 

Ils sont justes jusqu'à la quatrième génération (12:12)

 

Ils sont la proie des tentations du diable et sont détruits (12:17-20)

L’eau sale = les profondeurs de l'enfer (12:16)

La méchanceté et la destruction des Néphites (12:19-20)

Le gouffre terrible = la justice de Dieu (12:18)

Les Néphites sont détruits à cause de leur méchanceté (12:19-20)

En d'autres termes, lorsque l'ange explique à Néphi que l'arbre représente l'amour de Dieu, il lui montre ensuite comment Dieu a aimé le monde en donnant son Fils pour sauver l'humanité de la chute d'Adam (Jn 3:16). Lorsqu'il donne l'interprétation de la barre de fer, il montre à Néphi le ministère du Sauveur et de ses apôtres qui ont enseigné la parole de Dieu. L’édifice vaste et spacieux représente les multitudes de la maison d'Israël qui étaient si méchantes qu'elles ont tué le Seigneur et elles se sont réunies pour persécuter ses apôtres après sa résurrection. Les vapeurs de ténèbres sont les tentations du diable qui ont vaincu les Néphites qui ont été détruits par les destructions qui ont accompagné la crucifixion du Sauveur et par les Lamanites dans la bataille finale. C’est par la justice de Dieu l’Éternel que les méchants (Néphites) doivent être séparés des justes et subir leur juste récompense en étant jetés dans les profondeurs de l’enfer représentées par l’eau sale. Parlant de la justice de Dieu et de l'enfer préparé pour ceux qui sont souillés, Néphi a écrit: ‘C’est pourquoi, s’ils mouraient dans leur méchanceté, ils seraient rejetés aussi quant aux choses qui sont spirituelles, qui sont relatives à la justice ; c’est pourquoi, ils seraient amenés à comparaître devant Dieu pour être jugés selon leurs œuvres ; et si leurs œuvres sont souillées, ils doivent nécessairement être souillés ; et s’ils sont souillés, il faut nécessairement qu’ils ne puissent pas demeurer dans le royaume de Dieu ; s’ils le pouvaient, le royaume de Dieu serait souillé, lui aussi.’ (1 Né 15:33)

« La vision de Néphi comprenait bien plus que la scène de l'arbre de vie et les efforts de certains pour en obtenir le fruit. Cette scène a fourni le cadre et la toile de fond pour un ensemble encore plus grand de révélations - une prophétie élargie du futur : l'avènement du Christ et de sa mission expiatoire, l'avenir des descendants de Léhi, le rétablissement de l'Évangile dans les derniers jours et la lutte permanente entre les forces du mal et celles du bien. Ces révélations ont dévoilé à Néphi les grands événements du futur et elles utilisent des symboles de la vision de l'arbre de vie pour en clarifier les événements. » (Kent P. Jackson, ed., Studies in Scripture, Vol. 7: 1 Nephi to Alma 29, p. 35.)

1 Né 11:1 tandis que j’étais assis à méditer dans mon cœur

C'est souvent quand on médite que l'Esprit nous parle. Joseph F. Smith était en train de méditer sur les Écritures quand il reçut la vision du monde des esprits (D&A 138:1). Néphi méditait en rentrant chez lui quand il entendit une voix lui dire ‘Béni es-tu, Néphi, pour les choses que tu as faites’ (Hél 10:2-4). Moroni nous donne un modèle pour réfléchir. Il suggère que nous 1) lisions les écritures 2) nous nous souvenions de la miséricorde de Dieu et de ses relations avec les enfants des hommes 3) nous y réfléchissions dans notre cœur. Moroni 10:3 indique ‘Voici, je voudrais vous exhorter, lorsque vous lirez ces choses, si Dieu juge sage que vous les lisiez, à vous souvenir combien le Seigneur a été miséricordieux envers les enfants des hommes, depuis la création d’Adam jusqu’au moment où vous recevrez ces choses, et à méditer cela dans votre cœur.’ Si nous le faisons, la vérité nous sera manifestée par le pouvoir du Saint-Esprit. Cette promesse ne se limite pas à déterminer la véracité du Livre de Mormon; cela s'applique à toutes choses (Mro 10:5).

 « Qui peut évaluer la valeur de la réflexion, l'impact d'une âme juste méditant sur la parole éternelle? Qui peut mesurer la valeur d'une réflexion attentive et profonde sur les choses de Dieu? ‘Les choses de Dieu sont d'une grande importance’ écrivait Joseph Smith depuis la prison de Liberty, ‘ seuls le temps, l'expérience et des pensées prudentes, pesantes et solennelles peuvent les découvrir.’ (Teachings of Joseph Smith, p. 137).  Certaines des plus grandes révélations de tous les temps ont été le résultat direct de la réflexion...

La réflexion et la méditation sont des formes de dévotion sacrée, de moments de prière silencieux et efficaces par lesquels l'homme se rapproche de l'infini et devient participant des choses de Dieu. En parlant de savourer les paroles des saintes écritures, Néphi exulta : ‘mon âme fait ses délices des Écritures, et mon cœur les médite… Voici, mon âme fait ses délices des choses du Seigneur, et mon cœur médite continuellement les choses que j’ai vues et entendues.’ » (2 Né 4:15-16.) (McConkie and Millet, Doctrinal Commentary on the Book of Mormon, vol. 1, p. 75)

Il y a une raison pour laquelle les Écritures exigent plus qu'une lecture occasionnelle. Elles sont remplies de vérités d'une importance éternelle, souvent si imbriquées les unes dans les autres, que vous ne pouvez pas en comprendre tout le sens au premier abord. Ce principe est magnifiquement enseigné dans le passage suivant :

« Nous pourrions nous demander pourquoi les Écritures doivent être méditées pour être comprises et appréciées. Après tout, nous n'avons pas besoin de méditer sur les journaux ou les magazines. Nous les comprenons à la première lecture. Qu'est-ce qui rend les Écritures si différentes?

Une analogie pourrait nous aider à comprendre. Les Écritures sont comme une symphonie. Le problème avec une symphonie, si on peut appeler cela un problème, est qu'il y a tellement de choses qui se passent en même temps qu'un auditeur inexpérimenté se sent perdu, ne sachant pas quoi écouter ou comment donner un sens à tout. Mais le mélomane sait quoi faire. Il choisit un thème porté par la section des cordes, le compare à une variation des hautbois sur ce même thème et il entend si le compositeur est espiègle, méditatif ou joyeux. Contrairement au novice, il entend et ressent les effets des détails qui donnent à la symphonie, dans toute sa complexité, sa puissance et son impact. » (Dennis and Sandra Packard, "Pondering the Word," Journal of Book of Mormon Studies, p. 51)

1 Né 11:1 je fus ravi … sur une montagne extrêmement haute

Les prophètes ont souvent communiqué avec le Seigneur sur les montagnes. Grimper une montagne pour communier avec Dieu symbolise une tentative de quitter le monde et de se rapprocher du Seigneur. Le frère de Jared a reçu sa vision du Christ prémortel sur le mont Shélem (Ét 3:1), Néphi reçut le commandement d'aller en haute montagne pour recevoir des instructions sur la construction d'un navire  et la fabrication d'outils (1 Né 17:7-11), Moïse communia avec Dieu sur le mont Horeb, à savoir le Sinaï (Ex 3:1-2), il a été montré à Ézéchiel, en vision, la ville céleste de Jérusalem après qu’il eut été emporté par l’Esprit sur une très haute montagne (Éz 40:1), le Christ a choisi de prier sur une montagne pour s'éloigner de ses disciples (Mt 14:23) et finalement la Transfiguration s'est produite à l’écart sur une haute montagne (Mt 17:1).

Ces hautes montagnes étaient comme des temples pour ces prophètes. Le symbolisme continue avec la pratique de construire des temples sur des collines ou des montagnes. ‘Il arrivera, dans la suite des temps, Que la montagne de la maison de l'Eternel Sera fondée sur le sommet des montagnes, Qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, Et que toutes les nations y afflueront.’(És 2:2).

1 Né 11:6 Hosanna au Seigneur

« Hosanna. L'Esprit du Seigneur, contemplant la grande foi de Néphi et son désir de connaissance, s’écrie à voix haute ‘Hosanna au Seigneur !’ Le terme hébreu 'hoshiah-na' est une prière d'acclamation pour le bien-être de quelqu'un et signifie littéralement: 'sauve maintenant !’ À cet égard, il s'agit d'une prière adressée au Seigneur par l'Esprit pour la préservation du jeune prophète dans sa foi. C’est une illustration remarquable de la vérité énoncée ainsi par saint Paul : ‘Mais l'Esprit lui-même intercède … selon Dieu … il intercède en faveur des saints’ (Ro 8:26, 27)

Nous notons que cette prière (ou ce chant?) de l'Esprit a la forme de la poésie hébraïque :

Hosanna au Seigneur, le Dieu Très-Haut ;

car il est Dieu sur toute la terre,

oui, au-dessus de tout.

Et béni es-tu, Néphi,

parce que tu crois au

Fils du Dieu Très-Haut ;

La caractéristique principale de la poésie hébraïque est, comme on le sait bien, le "parallélisme", qui signifie le rythme de la pensée plutôt que le son, et la disposition des mots de telle sorte que leur sens complet ressorte à la seconde ou troisième ligne. » (Reynolds and Sjodahl, Commentary on the Book of Mormon, vol. 1, p. 80)

1 Né 11:6 béni es-tu, Néphi, parce que tu crois

Encore une fois, c’est grâce à sa grande foi et ses désirs justes que Néphi a eu le privilège de voir les choses que son père a vues.

1 Né 11:11 [l’Esprit du Seigneur] avait la forme d’un homme… il me parlait comme un homme parle avec un autre 

Il y a eu une certaine confusion concernant ce passage. Qui est le personnage décrit comme "l'Esprit du Seigneur?" Ce terme peut être utilisé pour désigner le Saint-Esprit ou Jéhovah. La grande majorité des Écritures qui utilisent ce terme parlent du Saint-Esprit. Des phrases telles que "l'Esprit du Seigneur est venu sur lui" et "l'Esprit du Seigneur qui était en lui" indiquent clairement que le terme fait référence au troisième membre de la Divinité. Dans 1 Néphi 11, les versets 6 et 7 expliquent aussi clairement que "l'Esprit du Seigneur", dans ce passage, n'est pas le Christ prémortel.

Maintenant que nous avons établi que Néphi converse avec le Saint-Esprit, nous devons souligner la singularité de cet événement. Aucun autre prophète ne décrit une vision dans laquelle il voit et converse directement avec le Saint-Esprit. Cette conversation inhabituelle donne un nouveau sens à l'expression "transporté par l'Esprit".

James E. Talmage

« Que l’Esprit du Seigneur puisse se manifester sous la forme d’un homme est indiqué par le merveilleux entretien entre Néphi et l’Esprit, dans lequel il se révèle lui-même au prophète, le questionne sur ses désirs et ses croyances, l’instruit des choses de Dieu en lui parlant face à face [1 Né 11:11]. Cependant le Saint-Esprit ne possède pas de corps de chair et d'os, contrairement au Père et au Fils, mais est un personnage d'esprit. Une grande partie de la confusion qui existe dans les conceptions humaines de la nature du Saint-Esprit provient de l'incapacité commune à séparer sa personne de ses pouvoirs. Clairement, des expressions telles que le fait ‘d'être rempli du Saint-Esprit’ ou ‘qu’il descend sur des personnes’, font référence aux pouvoirs et influences émanant de Dieu et qui lui sont caractéristiques ; car le Saint-Esprit peut ainsi agir simultanément sur plusieurs personnes, même si elles sont largement séparées, alors que la personne même du Saint-Esprit ne peut pas se trouver à plus d'un endroit à la fois. » (Articles of Faith, p. 42, as taken from Latter-day Commentary on the Book of Mormon compiled by K. Douglas Bassett, p. 36)

1 Né 11:12 je ne le vis plus, car il s’était retiré de ma présence

On pense souvent que l'Esprit qui a commencé à montrer le rêve à Néphi est le même que l'ange à la fin de la vision. Cependant, Néphi indique clairement que l'Esprit du Seigneur s’est retiré de sa présence et que le reste de la vision lui a été montré par un ange non identifié, ‘Et il arriva que je vis les cieux s’ouvrir ; et un ange descendit et se tint devant moi’ (verset 14).

1 Né 11:16 Connais-tu la condescendance de Dieu ?

Cette expression inhabituelle, "la condescendance de Dieu", mérite quelques commentaires. Elle n'apparaît nulle part dans les Écritures, à l'exception de 1 Né 11. Condescendre est un verbe couramment utilisé en anglais, mais on le voit rarement sous la forme nominale. Dans le contexte de cette écriture, cela signifie que Jéhovah s'est volontairement départi de son état exalté de Dieu prémortel pour naître dans la condition mortelle dans les circonstances les plus humbles. Dans le dictionnaire la condescendance est le fait de celui qui condescend, c'est-à-dire qui descend au niveau d'un inférieur (descendent cum, descendre avec). Le président Ezra Taft Benson a enseigné: ‘Cela signifie aller vers le bas ou descendre d'une position exaltée vers un lieu de rang inférieur.’ (Ensign, Dec. 2001, 18). Avant de naître de Marie, il était le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Après sa naissance d’une vierge, il a été considéré comme le fils du charpentier.

Gordon B. Hinckley

« Connais-tu la condescendance de Dieu ? (1 Né 11:16). Je suppose qu'aucun de nous ne peut véritablement comprendre ceci : pourquoi le grand Jéhovah devait-il venir parmi les hommes, naître dans une crèche, dans un état vassal, parmi un peuple qui le haïrait ? » (Teachings of Gordon B. Hinckley, p. 285 - 286.)

Elder Richard C. Edgley

« De son magnifique trône, Jésus-Christ, le Dieu de ce monde, ayant toute connaissance et toute puissance, est descendu. En fait, cela fait réfléchir de penser que lui seul descendrait de ce trône glorifié pour faire face à l'humiliation et à la souffrance les plus extrêmes que puisse infliger la mortalité. »

Le président Benson a déclaré :

 « Quand le grand Dieu de l'univers est descendu pour naître d'une femme mortelle, Il s'est soumis aux infirmités de la mortalité pour souffrir ‘les tentations, et la souffrance du corps, la faim, la soif et la fatigue, plus encore que l’homme ne peut en souffrir sans en mourir’ (Mos 3:7).

C'est à l'extrémité de sa souffrance, de sa plus grande condescendance, que nous assistons à la majesté de sa mission. C'est au moment de sa plus grande humiliation et de son état le plus bas qu'il a donné la plus grande gloire à son Père Céleste, puis a signalé l'achèvement de sa mission en disant simplement les mots 'Père, c'est fini, ta volonté est accomplie’ (JST, Mat 27:50). En fait, il était descendu pour accomplir la volonté de son père.

… Et l’ange dit à Néphi : ‘Connais-tu la condescendance de Dieu ?’ (1 Né 11:16). Je crois que nous connaissons un peu de sa condescendance: en tant que Dieu Créateur, Rédempteur, Exemple. Nous savons, par exemple qu’:

·         Il est descendu pour naître d'une femme mortelle, alors qu'il était glorifié et exalté.

·         Il est descendu pour être baptisé par un homme, alors qu'il était parfait et sans péché.

·         Il est descendu pour servir le plus humble des humbles, alors qu'il était exalté.

·         Il est descendu pour se soumettre à la volonté du Père, se laissant être tenté, moqué, flagellé, chassé et renié, alors qu'il était tout-puissant.

·         Il est descendu pour être jugé par le monde, alors qu'il était le juge du monde.

·         Il est descendu pour être élevé sur la croix et tué pour les péchés du monde, alors qu’aucun homme ne pouvait lui ôter la vie.

Alors qu'est-ce que cela signifie pour nous ? Notre compréhension de la condescendance du Christ devrait nous amener au-delà de nos sentiments de crainte et de profonde gratitude. En tant que membres de son Église, appelés à le représenter et à témoigner de lui, notre grande opportunité est d'essayer de l'imiter. » (Ensign, Dec. 2001, 18-20)

1 Né 11:17 je ne connais pas la signification de tout.

Henry B. Eyring

« Arrivera-t-il que nous soyons perplexes? Oui, bien sûr. ‘Je sais qu’il aime ses enfants ; néanmoins, je ne connais pas la signification de tout’ (1 Né 11:17). En fait, nous aussi ne comprendrons pas toujours la raison des choses qui nous arriveront et qui nous entoureront. Par conséquent, quelle que soit la connaissance que nous puissions avoir, nous aurons encore besoin de foi pour pouvoir traverser ces moments déroutants. Nos expériences d’avant qui ont donné raison à Dieu ‘dans les jours passés’, nous donnent la foi pour les défis du présent. » (On Becoming a Disciple Scholar, p. 22.)

Neal A. Maxwell

« Il y a eu et il y aura des moments, dans chacune de nos vies, où une telle foi devra être la base de fond : Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive ou ce qui se passe autour de nous, mais nous savons que Dieu nous aime et que, pour le moment, cette connaissance est  suffisante. » (Not My Will, But Thine, p. 120.)

1 Né 11:19 elle [Marie] était ravie dans l’Esprit

Marie a été submergée par l'Esprit dans sa conception. Cette naissance par une vierge a été mise en doute par de nombreux sceptiques. Nous voyons que le Livre de Mormon réaffirme la véracité de la Bible contenue dans Luc 1:35 et Matthieu 1:20. Le fait demeure, Jésus de Nazareth était littéralement le fils mortel de Marie et celui de Dieu le Père éternel. Le Seigneur a souvent fait référence à cette incroyable réalité au cours de son ministère. ‘Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un.’ (Jn 10:29-30). Ce n'était pas une insémination artificielle, c'était une insémination spirituelle.

1 Né 11:22-23 l’amour de Dieu … est la plus désirable de toutes les choses … et la plus joyeuse pour l’âme.

Les saints luttent depuis des siècles pour être dignes de l'amour de Dieu. Quel sentiment plus grand pourrait-il y avoir, après avoir lutté dans la mortalité, d'entendre le Seigneur dire ‘C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.’ ? (Mat 25:21)

1 Né 11:25 Que représente la source d’eau vive ?

La fontaine d'eau vive est un symbole aussi important que l'arbre de vie. Si quelqu’un boit à la fontaine d'eau vive, il vivra pour toujours avec les bénédictions de la vie éternelle. Si quelqu’un prend du fruit de l'arbre de vie et endure jusqu’à la fin, il reçoit la même bénédiction. Tous les deux représentent l'amour de Dieu pour ses enfants. Cette fontaine d’eau vive fait partie de la grande ville de la Jérusalem céleste que Jean le révélateur a vue ‘Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.’ (Ap 7:17). Il a été montré à Jean la relation étroite qui existe entre l'arbre de vie céleste et la fontaine d'eau vive. ‘Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, … Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement.’(Ap 22:1-2,17)

Ces eaux sont séparées de la rivière décrite par Léhi et Néphi. La rivière était sale et représente les profondeurs de l'enfer.

Merrill J. Bateman

« Une autre indication que "l'amour de Dieu" se réfère au Christ est la référence à la fontaine. Le symbole de la ‘fontaine d'eau vive’ dans les Écritures fait référence à Jéhovah ou à Jésus. Jéhovah a déploré le fait que la nation juive l'ait abandonné, lui ‘une source d'eau vive’ (Jé 2:13). Jésus a offert de l'eau vive à la samaritaine au puits. Ne comprenant pas, elle lui a dit que le puits était profond et qu’il n’avait rien pour puiser l’eau. Il lui dit alors : ‘Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.’ (Jean 4:13-14). La ‘fontaine d'eau vive’ est une image du Christ en tant que source de vie à la fois pour l'immortalité et la vie éternelle. » (Heroes from the Book of Mormon, p. 23.)

1 Né 11:26 Regarde et vois la condescendance de Dieu !

« La ‘condescendance de Dieu’ est à nouveau évoquée en référence au baptême du Christ (versets 26-27). Dans ce cas, cela signifie la condescendance du Christ à se soumettre à une ordonnance destinée aux pécheurs. Il le fait non pas parce que le Dieu d'Abraham, Isaac et Jacob a besoin du baptême mais pour accomplir toute justice, selon la volonté du Père.

Peut-être les saints des derniers jours ne passent-ils pas assez de temps à suivre les conseils de l'ange ? Peut-être devrions-nous ‘regarder et voir la condescendance de Dieu’ dans notre propre vie. Peut-être devrions-nous nous demander pourquoi Dieu s’est fait homme. Il ne l'a pas fait pour lui ; il l'a fait pour nous. Jéhovah est descendu pour que nous puissions monter. En d’autres termes :

Sans la chute de l'homme, il n'y a pas de condescendance de Dieu

Sans la condescendance de Dieu, il n'y a pas d'ascension de l'homme.

1 Né 11:32 le Fils du Dieu éternel était jugé par le monde; et je vis et je rends témoignage.

Le ton de Néphi ici montre qu'il est bouleversé et étonné que le Sauveur du monde puisse être jugé par des hommes méchants. Comme cela a dû lui sembler aberrant. Comment quelqu'un pourrait-il comploter pour le tuer alors que son ministère enseignait la justice et qu’il guérissait les malades ? La phrase de Néphi ‘je vis et je rends témoignage’ laisse entendre qu'il ne l'aurait pas cru s'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux.

Gerald N. Lund

« Il a fait preuve de condescendance dans sa patience et de retenue lorsqu'il a comparu devant les hommes pour être jugé… (1 Né 19:9). Le Dieu qui a tout créé a été jugé comme ne valant rien ! Et pourtant il l'a supporté avec une patience complète. Imaginez l'être dont la puissance, la lumière, la gloire maintiennent l'univers en ordre, l'être qui parle et les systèmes solaires, les galaxies et les étoiles obéissent, se tenant devant des hommes méchants et étant jugés par eux comme sans mérite ni valeur ! Penser à ce qu’il aurait pu faire à ces hommes qui l’ont traduit en justice  nous amène à voir sa condescendance sous un jour nouveau. Quand Judas a conduit les soldats et les grands prêtres au jardin de Gethsémané et l’a trahi par un baiser, Jésus aurait pu, d’un seul mot, niveler toute la ville de Jérusalem. Lorsque le serviteur du grand prêtre s'est avancé et l’a giflé, Jésus aurait pu, d’un seul doigt levé, renvoyer cet homme à ses éléments d'origine. Quand un autre homme s'est avancé et lui a craché au visage, Jésus aurait pu, d’un seul clignement des yeux, annihiler tout notre système solaire. Mais il s’est tenu là, il a enduré, il a souffert, il a condescendu. » (Doctrines of the Book of Mormon, 1991 Sperry Symposium, pp. 85-86 as taken from Latter-day Commentary on the Book of Mormon compiled by K. Douglas Bassett, p.37)

1 Né 11:34-35 je vis que les multitudes de la terre étaient rassemblées pour combattre les apôtres de l’Agneau

« Le monde se bat encore contre les apôtres de l'Agneau parce qu'ils représentent la vérité et que le monde rejette la vérité. Même ceux de la maison d'Israël se réuniront parfois pour se battre contre les douze: ‘Et l’ange du Seigneur me parla encore, disant : Voici le monde et sa sagesse ; oui, voici, la maison d’Israël s’est rassemblée pour combattre les douze apôtres de l’Agneau.’ (verset 35). Ce verset décrit l'apostasie qui a suivi le ministère du Christ à Jérusalem. L'apostasie a été causée par l'orgueil et la sagesse du monde, mais elle ne durera pas éternellement : ‘Et il arriva que je vis, et j’en rends témoignage, que le grand et spacieux édifice était l’orgueil du monde ; et il tomba, et sa chute fut extrêmement grande. Et l’ange du Seigneur me parla encore, disant : C’est ainsi que sera la destruction de toutes les nations, tribus, langues et peuples qui combattront les douze apôtres de l’Agneau.’ (verset 36). Le monde continue de combattre les douze apôtres et leur enseignement avec sa propre sagesse, mais il finira par tomber et l'orgueil qui motive le combat sera à l'origine de cette chute. » (Monte S. Nyman and Charles D. Tate, Jr., eds., Fourth Nephi through Moroni: From Zion to Destruction [Provo: BYU Religious Studies Center, 1995], 210.)

1 Né 11:36 le grand et spacieux édifice était l’orgueil du monde; et il tomba

Neal A. Maxwell

« L'effondrement mondial gigantesque qui reste encore à venir ne sera pas celui d'un marché boursier défaillant, mais la chute d'esprits endurcis et d'orgueil collectif lorsque tout finira par s'effondrer. Néphi a témoigné : ‘Et il arriva que je vis, et j’en rends témoignage, que le grand et spacieux édifice était l’orgueil du monde ; et il tomba, et sa chute fut extrêmement grande. Et l’ange du Seigneur me parla encore, disant : C’est ainsi que sera la destruction de toutes les nations, tribus, langues et peuples qui combattront les douze apôtres de l’Agneau’ ». (1 Né 11:36.)" (Meek and Lowly, p. 54.)